Qui êtes-vous ? Pouvez-vous nous raconter brièvement l’histoire de votre startup ?
Je m’appelle Olivier de Kerimel, et j’ai fondé Berny en 2020, un mois avant le premier confinement. À l’origine, Berny visait à fournir aux industriels de l’agroalimentaire des emballages plus sains, pour remplacer, par exemple, les barquettes de jambon traditionnelles par des alternatives réduisant l’usage du plastique. Par la suite, nous avons réorienté notre activité vers des solutions d’emballage consignées pour la grande distribution, avant d’adresser notre offre aux industriels.
Comment avez-vous été amenés à collaborer avec un grand groupe ou une startup dans le cadre d’un projet d’Open Innovation ?
La collaboration avec les grands groupes est essentielle pour nous. Elle nous a permis de mieux comprendre les besoins de nos futurs clients et d’adapter notre produit en conséquence.
Quels ont été les principaux défis que vous avez rencontrés en travaillant avec un autre acteur (grand groupe, startup, université, lab) et comment les avez-vous surmontés ?
La collaboration avec un grand groupe exige énormément de patience. Leurs processus sont souvent très structurés et prennent plus de temps que ceux d’une startup. Cependant, nous avons prouvé qu’il est possible de concrétiser des projets avec des moyens limités et de démontrer des résultats, sans forcément passer par toutes les étapes de validation habituelles dans les grandes structures.
Les grands groupes agroalimentaires privilégient souvent la confidentialité en collaborant entre eux plutôt qu’avec des startups. Avez-vous rencontré cette difficulté, et si oui, comment l’avez-vous surmontée ?
Effectivement, il faut savoir jongler entre le besoin de confidentialité d’un grand groupe et la nécessité pour une startup de montrer sa crédibilité grâce à ce type de collaboration. Notre approche consiste à mettre en avant notre partenariat sans divulguer de détails sensibles. La plupart du temps, les grands groupes sont également désireux de valoriser leurs collaborations avec des petites structures.
Pour en savoir plus :
La start-up nantaise Berny veut concevoir l’emballage de demain
Quels sont, selon vous, les avantages majeurs de l’Open Innovation pour une startup ?
À mon avis, 99 % des startups qui ont évolué dans un environnement fermé et confidentiel n’existent plus aujourd’hui. La clé réside dans la communication et la collaboration avec tous les acteurs de la chaîne pour optimiser rapidement son produit.
Comment cette collaboration a-t-elle influencé le développement de votre produit/service ?
Cette collaboration a été un élément clé pour générer rapidement du chiffre d’affaires. Une fois les premiers revenus générés, cela signifie que nous avons validé à la fois le produit et le marché. En fait, 85 % du travail de création d’une startup est déjà accompli à ce stade.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres startups qui envisagent de se lancer dans un projet d’Open Innovation ?
Pour moi, c’est une évidence. L’Open Innovation est indispensable, il n’y a même pas de question à se poser…
Quelles sont les perspectives futures pour votre startup après cette collaboration ?
Une fois que le chiffre d’affaires est généré, il est possible de travailler sur l’amélioration continue du produit en situation réelle. Cette étape permet de prendre en compte des paramètres souvent inattendus. Ensuite, vient le passage à l’échelle.
Avez-vous des projets en cours avec d’autres acteurs ?
Toujours ! Il est crucial de continuer à collaborer pour se remettre constamment en question et rester ouvert aux nouvelles opportunités business.
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