Quelques jours après l’inauguration officielle de Chapelle International, le dernier projet sorti de terre de Sogaris, il me semble utile de revenir sur ce sujet.
Pour rappel, depuis plus de 20 ans, des chercheurs Français analysent les flux de nos villes et mettent en avant le besoin d’un retour d’une logistique « concentrée » et « mutualisée » au cœur de nos villes.
Problème, selon ces mêmes chercheurs, les entrepôts logistiques reculent de 5 km en moyenne tous les 10 ans, ce qui explique la concentration de plate-forme logistiques autour de villes satellites de Paris comme Orléans ou Chartres.
Il va donc de soi qu’un des enjeux de la logistique des villes du futur passera par un retour des métiers de stockage et d’éclatement dans le cœur des villes. Or, un des freins majeurs à la mise en œuvre de cette logique est la capacité immobilière.
En effet, la ville est un territoire dense, complexe et onéreux, loin des qualificatifs idéaux d’une bonne implantation logistique…
Pourtant, certaines entreprises on fait le choix courageux il y a quelques années d’investir ce territoire. C’est typiquement le cas de Sogaris via ses premiers projets sur le port d’Arenc à Marseille ou dans le parking de la place de la concorde.
Je me rappelle encore les sourires en coin des concurrents « aucun intérêt » « ça va que c’est une SEM » etc… Bref, force est de constater que 10 ans plus tard, le moindre appel à candidature génère une bonne dizaine de réponses. Comme quoi, les temps changent !
Et si, finalement, la logistique urbaine pouvait être source de profitabilité pour les acteurs de l’immobilier et source d’opportunités pour les chargeurs et leurs prestataires.
Alors oui, bravo à Sogaris pour l’inauguration de ce centre !
Bien sûr certains trouveront à redire, et j’avoue partager l’avis de quelques experts. Par exemple, « l’évaporation de 500 camions » par jour annoncée par Anne Hidalgo me semble très ambitieux ou les 7000 m2 de ferme urbaine chers à l’élue ne risquent pas de nourrir Paris demain, tout au plus une dizaine de personnes… mais bon, n’oublions pas que l’implantation de ce type de structure permet surtout d’augmenter le bâtiment d’un étage (Cf. PLU) et après tout, si ça permet à quelques gamins du quartier de voir des vrais légumes, ce sera déjà ça de gagné !
Quoi qu’il en soit, Sogaris aura ouvert la voie et in-fine, ça aura fait avancer la logistique urbaine durable.
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