La logistique urbaine est devenue, en quelques années, un moteur extraordinaire pour servir le développement du commerce et plus particulièrement celui du e-commerce. Ce fort développement a pu être réalisé avec, en partie, les moyens opérationnels de l’époque (depuis presque 20 ans, déjà !), c’est-à-dire le véhicule utilitaire léger, carburant au diesel.
L’avènement de cette explosion est aujourd’hui (ou plus exactement depuis maintenant quelques années) en contradiction avec d’autres conditions sociétales souhaitables et souhaitées, celles notamment environnementales. La fin du « tout pétrole » est arrivée ! Il nous oblige désormais à réinventer nos modes de transport et d’organisation pour l’ensemble des flux logistiques, qu’ils soient traités en propre, comme pour le compte d’autrui. Dans ce schéma, la cyclo-logistique et la cyclomobilité professionnelle prennent tous leurs sens : économique, écologique, sympathique… à condition de repenser, aussi, nos paradigmes et nos organisations. Dans cette nouvelle dynamique de développement, Toutenvélo est un exemple concret depuis plus de 10 ans.
Toutenvélo, le transport en « commun » décarboné
Toutenvélo est un réseau de sociétés coopératives dédiées à la logistique urbaine. Présentes sur l’ensemble du territoire métropolitain (pour le moment…), ces sociétés coopératives et participatives, détenues par les salarié·es, proposent des services logistiques complets. Ces activités répondent principalement à la gestion des flux de marchandises dans les centres urbains ; allant du stockage, à la course rapide, en passant par les déménagements et la sous-traitance de distribution de colis pour le compte des logisticiens nationaux et internationaux. Ces capacités de transport sont traduites dans le fameux slogan « de 0 à 300 kg ». Depuis 2021, les sociétés Toutenvélo ont constitué une structure collective (SCIC) que l’on pourrait qualifier de tête de réseau. Cette nouvelle entreprise a pour activités principales de répondre aux besoins d’animation du réseau et fournir le matériel roulant nécessaire à la cyclo-logistique et à la cyclomobilité professionnelle. Toutenvélo maîtrise donc l’ensemble de la chaîne avec les services logistiques et la fourniture (et fabrication) de vélos-cargos adaptés.
La fin du « tout diesel », une occasion de réinventer nos organisations logistiques
Les contraintes environnementales ont un rôle majeur dans la nécessité de repenser certaines de nos organisations. Ainsi dans nos métropoles, le transport est responsable de nombreuses externalités négatives pour les populations qui y vivent. C’est aujourd’hui une des raisons principales du développement des mobilités douces. Dans cet inventaire des nouveaux moyens de locomotion, on y retrouve le véhicule électrique, l’hybride, le vélo, la trottinette, la mono-roue et autres gyropodes. Chacun à son niveau apporte une solution aux contraintes données. Certains fournissent une réponse partielle, comme les véhicules électriques ou hybrides, qui ne suppriment pas les particules hors échappement (PHE – émanant des freins et des pneus) ni la congestion. D’autres s’inscrivent uniquement dans le transport de personnes, sans pouvoir emporter de charge importante. Enfin, le vélo ou plus exactement le vélo-cargo peut, dans une certaine limite, bien sûr, assurer un usage plus large et cohérent tout en répondant aux contraintes de circulation et d’émissions.
Le vélo-cargo ou vélo utilitaire : un véhicule léger et agile pour le besoin des professionnel·les
Longtail, biporteur, triporteur, tricycle, vélo-remorque… sont des réponses concrètes pour vivre mieux nos centres-ville. Du métier d’artisan, à celui de restaurateur ambulant, en passant par logisticien, tous ont des besoins spécifiques que peut adresser le vélo-cargo. La technologie a permis de moderniser un vieux concept du début des années 1900, le triporteur, un cycle dédié au transport de charges. Aujourd’hui, on trouve facilement une solution adaptée pour les besoins spécifiques de nombreuses activités. Par exemple, Toutenvélo développe et conçoit une large gamme de remorques pour vélo appropriées aux professions de paysagiste, plombier, électricien, peintre, multiservice, collecteur de déchets, restaurateur ambulant, commerçant… Moins onéreux à l’acquisition, et aussi en entretien, qu’un véhicule plus lourd, ils sont entrain de faire la part belle pour un retour des corps de métier pris en étau dans les contraintes de circulation urbaines. Ces nouveaux véhicules permettent de réduire les coûts d’intervention d’un artisan en diminuant les temps d’approche et de recherche d’un stationnement (sans compter les risques de contravention). Une rentabilité accrue, une grande réactivité et une image améliorée sont le fait uniquement de l’utilisation d’un moyen de transport adapté aux exigences d’aujourd’hui, le vélo-cargo. Mais attention, en transposant les fonctionnements usant du « diesel » vers le vélo-cargo, les entreprises en oublient souvent que les métiers et les pratiques ne sont pas équivalents.
Mi-cargo mi-VUL, le véhicule intermédiaire, dans la roue du vélo-cargo
Dans le paysage présenté, relativement binaire (véhicule utilitaire léger/vélo-cargo), une troisième voix se dessine, celle d’un véhicule intermédiaire mi-vélo mi-VUL. À trois ou quatre roues, avec des assistances motorisées supérieures à 250 Watts de puissance nominale, une transmission électrique, une gâchette plutôt que des pédales pour avancer… chaque constructeur va de sa technologie de rupture. Seulement, à ce stade, ces véhicules s’inscrivent dans un vide juridique et réglementaire. Au-delà de ce risque avéré, ces « dépassements » vont très logiquement entraîner les fabricants à en faire davantage afin de se différencier des produits concurrents. Alors, maintenant que le constat d’un monde fini est accepté par une majorité de la population, faut-il se saisir de cette circonstance opportune pour améliorer le quotidien, ou le freiner pour ne pas tomber dans le « toujours plus » ?
Le vélo-cargo, en tête du peloton des nouveaux véhicules
Quoiqu’il en soit, derrière cette question quelques peut philosophique et que je vous laisserai répondre, le vélo-cargo reste et restera :
- un moyen de locomotion transpolitique à fort capital empathique,
- un produit plus économique que des véhicules plus lourds,
- un outil de transport à un impact réduit, tant pour sa fabrication que son usage,
- une approche basse technologie et efficace pour transporter des charges,
- une solution modulable qui correspond à beaucoup cas d’usages et de métiers,
- une réponse pertinente pour apaiser nos centres-ville.
Bref, les arguments sont nombreux pour que le vélo-cargo puisse encore se glisser n’importe où dans la ville d’aujourd’hui et de demain. Avec la constitution de la filière économique vélo, des clusters industriels dédiés, des associations d’usagers comme les Boîtes à Vélo, la FUB et la petite dernière, la Fédération Professionnelle de Cyclo-logistique, le changement d’échelle est déjà en route. Tout est réuni pour que les années à venir soient synonymes d’une croissance d’usage importante.
En tout état de cause, chez Toutenvélo, nous en sommes persuadés et travaillons activement pour vous présenter les solutions les mieux adaptées à vos besoins ! N’hésitez pas à y jeter un œil : https://velocargo.toutenvelo.fr/.
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