Avec la K-Ryole Porte Palettes, la cyclo-logistique prête à changer de braquet

Avis d'expert

Nicolas BARRE, Journaliste, pour K-Ryole
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« Un milliard de colis livrés en Ile-de-France en 2020, un nombre qui devrait doubler d’ici à 2030. Soit l’équivalent d’un Black Friday chaque jour ! » : tel est l’ordre de grandeur fixé par l’économiste et géographe de l’Institut Paris Région, Lydia Mykolenko (1).

Encouragée par une demande toujours plus forte, le succès du « B2C » (plus d’1,5 millions d’acheteurs en ligne en France en 2021), une croissance de la demande en livraison du dernier km estimée à 78% d’ici la fin de la décennie (2), et les résultats florissants du « B2B », la livraison du dernier kilomètre est en pleine expansion.

Mais comment garantir une logistique urbaine fluide, efficace et vertueuse environnementalement ?

Dans la capitale française comme dans toutes les grandes métropoles, la tâche s’annonce dantesque. Car aujourd’hui, cette dernière est responsable de plus de 30% de la pollution des villes (3), représentant 20% du trafic des villes et occupant 30% de la voirie. En cause : son recours massif, quasi-exclusif à la route. Une noria de véhicules utilitaires légers (VUL), au parc souvent vieillissant, et de poids-lourds diesel assurent encore plus de 90% des livraisons dans Paris intra-muros !

Un véritable casse-tête en matière de pollution de l’air et de congestion de la circulation. Il y a d’autant plus urgence à changer le modèle que l’émergence des zones à faible émission et autre péage urbain qui promettent d’exclure les moteurs essences et les véhicules les plus polluants de nos centres-villes. Un dernier chiffre pour s’en convaincre : près de 2,7 millions de VUL sont d’ores et déjà interdits d’accès à la métropole parisienne, faute de vignette Crit’air conforme.

 

Une logistique décarbonée, des villes airées

Voilà pour les défis à relever, les cols à franchir. Bonne nouvelle, dans cette course de longue haleine et en haute d’altitude, la livraison du dernier kilomètre bénéficie d’un précieux coéquipier : la cyclo-logistique. Première vertu évidente du vélo, avec ou sans assistance électrique : ses émissions de carbone et nuisances sonores limitées en font un précieux allié du citadin et de l’environnement. Décliné en vélo-cargo ou en triporteur, agrémenté d’un caisson ou d’une remorque, avec ou sans assistance électrique, l’engin surfe également sur des infrastructures urbaines en pleine « vélorution ». Baisse de la vitesse à 30 km/h et piétonnisation des centres-villes, déploiement à grande échelle de pistes cyclables, émergence de règles favorables sur la route (panneau tourne-à-droite aux feux de signalisation, possibilité de remonter à contresens certaines rues à sens unique…) sont autant de mesures qui ont favorisé l’essor du deux-roues. Et qui lui permettent surtout, qualité indispensable à la logistique, d’échapper aux embouteillages et à l’engorgement des centres-villes.

A tel point qu’aujourd’hui, à vélo, on y dépasse largement les autos, en filant à une vitesse 1,6 fois supérieure à un VUL (4). Sans compter sa facilité à marquer l’arrêt partout ou presque, sans risque de stationnement gênant ni d’amende.

Résultat des courses : Quand une camionnette est limitée à 3 ou 4 livraisons à l’heure, certains cyclistes parviennent à livrer dans le même laps de temps jusqu’à dix clients !  Une victoire par K.O, sans contestation possible, pour une solution « low-tech » qui a un coup d’avance réglementaire et technique sur les drones et les robots semi-autonomes de livraison.

 

Une technologie pour le transport intensif de charges lourdes

Mais si la cyclo-logistique a le vent en poupe, il reste à changer de braquet dans son déploiement.

A condition de jouer sur plusieurs leviers. Technologique, d’abord. Un verrou que la remorque motorisée K-Ryole a sans aucun doute forcé depuis ses premiers tours de roue, en 2016. Capable d’embarquer jusqu’à 350 kilos de marchandises, sans effort pour son conducteur, son efficacité n’est plus à prouver quand il s’agit de parcourir les derniers kilomètres en ville. Qu’ils s’agissent de livrer les courses depuis les Monoprix de la capitale, le courrier des centres de tri postaux (avec Stuart ou Chronopost), des matériaux de chantier provenant des magasins de la Plateforme du bâtiment ou encore de décharger la cargaison d’une péniche accostée en bord de Garonne, elle a fait ses preuves comme véhicule tout-terrain.

Avec le partenariat noué l’an dernier avec DB Schenker et SprintProject, l’entreprise a encore ajouté une corde à son arc, en mettant au point une K-Ryole Porte Palette. Un nouveau capacitaire pouvant soulever jusqu’à 350 kilos de fret, se substituant à un camion de 20 m3 avec hayon. L’outil garantit au géant allemand du transport et de la logistique – 106 millions d’expéditions par an, 2 800 camions et 70 000 dépôts par jour, dont le quart en centre-ville – d’augmenter de 10% ses livraisons en mobilité douce. Il promet aussi de faire entrer la cyclo-logistique dans une nouvelle ère, 90% des marchandises dans le monde étant transportées sur palettes !

Un marché incontournable donc, à l’heure de verdir le secteur des transports et d’offrir des alternatives aux engins carbonés. Des enjeux que K-Ryole semble d’autant plus prêt à relever que l’entreprise française a depuis ses premiers pas mis en place un process industriel digne des standards automobiles. Sur les trois lignes de production de son usine de 4500 m2, garantissant un assemblage standardisé, est confectionnée, fabriquée, ciselée une gamme de véhicules répondant à tous les desiderata de la logistique urbaine. Capable tout à la fois de livrer un colis, de récupérer des encombrants, d’acheminer des produits à température dirigée – médicaux, cosmétiques, alimentaires…- et donc désormais de convoyer des marchandises sur palettes.

L’entreprise française fait aussi montre d’une professionnalisation indispensable du secteur, déjà amorcée par l’offre d’assistance, de maintenance et de formation que l’entreprise française fournit à tous ses clients. Un service après-vente aux innombrables atouts, de la réduction à portion congrue de la mise à l’arrêt des équipements pour réparation à l’augmentation de leur durée de vie, en passant par l’amélioration des conditions de travail des personnels. Avec un vélo et une remorque mieux entretenus, les accidents graves se feront plus rares, la fatigue et les arrêts de travail aussi.

 

Indispensable professionnalisation de la filière

Reste cependant quelques écueils à franchir pour définitivement supplanter le VUL dans les cœurs de(s)ville(s). Sans doute faudra-t-il d’abord réglementer davantage le secteur des transports, fixer des règles communes à l’échelle européenne, d’ouvrir les portes de la cité aux plus vertueux. Un péage urbain peut-être une piste. S’appuyer sur les géants du secteur en est une autre : « N’oublions pas que la moitié de la logistique grand-parisienne est assurée par une myriade de TPE sous-traitantes et leurs vieux utilitaires polluants, dont les faibles marges entravent le renouvellement du parc. D’où la nécessité de voir de plus grands acteurs du secteur, qui ont de tous autres moyens, investir dans l’électrique, les vélos-cargos, les remorques motorisées, etc. », alerte Laetitia Dablanc, directrice de la chaire « logistique urbaine » à l’université Gustave-Eiffel (5). Il faudra enfin déployer davantage d’entrepôts et autres hubs urbains, inévitables plateformes de logistique pour des modes de livraisons plus légers. Une gageure dans des métropoles où le moindre m2 fait l’objet d’une sérieuse concurrence. Mais certainement pas une mission impossible, en témoignent les reconversions réussies à Paris de parkings souterrains, sous la dalle Beaugrenelle ou sous la place de la Concorde, en centres de tri postal. Ou encore l’édification de l’hôtel multimodal Chapelle International, dans le 18ème arrondissement, faisant le lien entre fret ferroviaire et livraison du dernier km.

En matière de cyclo-logistique, il faut toujours laisser l’imagination au pouvoir.

 

Pour découvrir K-Ryole : www.k-ryole.com 

 

(1) Interrogée par le magazine Grand Paris Développement

(2)  Voir https://www3.weforum.org/docs/WEF_Future_of_the_last_mile_ecosystem.pdf

(3) Des chiffres à retrouver dans l’étude suivante : La logistique urbaine face aux défis économiques et environnementaux (FM Logistic / Roland Berger)

(4) https://static1.squarespace.com/static/5d30896202a18c0001b49180/t/61091edc3acfda2f4af7d9 7f/1627987694676/The+Promise+of+Low-Carbon+Freight.pdf

(5) Dans le magazine Grand Paris Développement

 


 

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