Avec une croissance de 5% /an, la logistique urbaine va fortement s’accélérer dans les années à venir. Chaque jour, 1 personne sur 10 est destinataire d’un colis.
Les dix premières villes de France sont en moyenne 4,4 fois plus denses que les autres grandes villes et leur taux de congestion est supérieur à 30%.
Parce que la livraison du « dernier kilomètre » est la plus coûteuse (20 % du coût total de la chaîne) et que les transporteurs sont de plus en plus réticents à livrer les centres-villes, il faut inventer d’autres alternatives économiques et écologiques. À l’échelle nationale, il pèse environ 20 % du trafic, occupe 30 % de la voirie et se trouve être à l’origine de 25 % des émissions de gaz à effet de serre, selon les chiffres publiés par le Comité d’Analyse Stratégique.
Les demandes de plus en plus contraignantes des utilisateurs poussent les entreprises et les agglomérations à redessiner le schéma de distribution pour le dernier kilomètre parcouru du colis
Mais la question est aussi économique : le marché du « dernier kilomètre » pèse 1,5 milliard d’euros, en croissance de 63 % ces cinq dernières années (Les Échos études, 2019). Pour les opérateurs, cette logistique représente environ 30 % du coût total de l’acheminement d’une marchandise ou d’un service.
Par ailleurs, elle est soumise à des exigences fortes de la part des consommateurs : sept cyberacheteurs sur dix considèrent la livraison comme l’élément le plus important de leur achat. Or, 64 % d’entre eux déclarent avoir eu des problèmes, de retards notamment. Et près des trois quarts aimeraient se voir proposer un système de livraison écoresponsable, d’après une étude Ifop. Résultat, depuis quelques années, les rues des métropoles voient se déployer des flottes de véhicules nouveaux, légers, plus écologiques, mais capables de transporter des poids importants, à l’image des vélos cargo à assistance électrique.
Mutualisation des flux : quels avantages ?
- Chiffre d’Affaires, embouteillages et dernier kilomètre : Si l’on prend en compte le fait que les embouteillages font perdre des milliards aux entreprises chaque année, le dernier kilomètre devient un véritable levier pour générer du Chiffre d’Affaires. L’optimisation logistique du dernier kilomètre permet alors de réduire le nombre de kilomètres parcourus et de fait le temps passé sur les routes ce qui, à terme, limite les embouteillages.
- Réduire les coûts logistiques et de transport : centralisation et gestion des flux des livraisons en un seul point de stockage.
- Avoir une meilleure maîtrise de l’empreinte carbone : valorisation de l’image de l’entreprise dans un contexte RSE.
La satisfaction client est d’autant plus marquée lorsqu’il s’agit de respecter des créneaux horaires spécifiques. Le fait de proposer une offre de livraison flexible et rapide s’impose alors comme une évidence pour respecter les horaires du client final.
Selon une étude de Capgemini, 48% des clients refuseraient de faire à nouveau appel au distributeur en cas de problème de livraison. A contrario, 55% des consommateurs apprécieraient de bénéficier d’une livraison accélérée en moins de 2 heures. Enfin, 82% des clients satisfaits de leur livraison n’hésitent pas à faire la promotion du distributeur de marchandise auprès de leur entourage.
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