La notion de sécurité dans l’activité Supply Chain a toujours été un sacerdoce. Le secteur se voit confronté à deux problématiques majeures : faire rimer un métier dans lequel les sources d’accident sont multiples (circulation, climatique, manutention…) et protéger les salariés, les moyens (véhicules, bâtiments…), les produits, des différents acteurs de la supply Chain. Les enjeux sont bien entendus humains, mais aussi financiers et juridiques puisque ce type de situation peut engendrer des condamnations allant jusqu’au pénal.
Les différents acteurs travaillent sur la mise en place d’arbres des causes dans le cadre d’accidents. Cette analyse va engendrer des actions matérielles, organisationnelles ou humaines. Il s’agit là d’une démarche curative qui a pour but de limiter les risques futurs. Toutefois, la plupart des organisations vont privilégier à juste titre des actions préventives. Certaines sociétés optent par exemple pour l’analyse des presqu’accidents (Pyramide de Bird) ou EvRP (Évaluation des risques professionnels). Ces analyses conduisent à des prises de décisions, des actions matérielles et à des changements de comportement. L’ensemble devant réduire les risques inhérents à l’activité et à l’environnement dans lequel évolue chaque individu.
Actions et focus sur le protocole de sécurité
La sécurité est avant tout une question comportementale. Les actions dépendent de l’information et de la formation des salariés et des tiers (flash informations, journaux internes, affichage, formation à la conduite économique…). Certaines sociétés n’hésitent pas à mettre en place des « primes à la sécurité » pour le management et les opérationnels par exemple sous forme de concours. L’objectif étant qu’en diminuant les accidents, l’entreprise diminue l’ensemble des risques et fasse évoluer le comportement des individus durablement.
Ces actions peuvent également être en relation avec la sécurisation des acteurs et des lieux dangereux. On peut par exemple citer le port d’EPI, les contrôles d’accès sur site, la pose de détecteurs de fumée et de gaz, des véhicules mieux adaptés (bâchages électriques, télécommandes, pneumatiques adaptés…)
Concentrons-nous sur la question de la communication des règles en interne et en externe. Cette action est introduite dans le cadre des opérations de chargement et de déchargement par un protocole de sécurité.
Dans le contexte de ces opérations, le protocole de sécurité a remplacé le plan de prévention au début des années 2000. Le protocole doit contenir des informations tel que les consignes de sécurité lors de ces opérations ou encore les modalités d’accès et de stationnement sur le site. Dans le cadre d’opérations répétitives, le document est établi une seule fois avec les mentions obligatoires. Si les opérations sont uniques, chaque opération fait l’objet d’un protocole spécifique (exemple : livraison sur chantiers…). Ces protocoles de sécurité doivent être mis à disposition d’un certain nombre d’acteurs par les chefs d’entreprises d’accueil et de transport.
En effet, chacune des parties doivent être en mesure de présenter ce document aux représentants des CSE et de l’inspection du travail. (Art4515-4 à Art4515-11 du code du travail). En pratique, on pourra y trouver des informations essentielles telles que le sens de circulation, les EPI obligatoires, la localisation des quais et les règles de sécurité sur site.
L’utilisation du protocole en période d’épidémie
Le protocole est un support adapté afin de communiquer à l’ensemble des acteurs de la supply Chain. Dans cette période particulière, il permet de diffuser de manière lisible pour tous les acteurs les nouvelles règles liées à l’épidémie.
Prenons comme exemple la mise à jour des conditions d’accueil, la sécurisation des espaces, le port d’éléments de protection obligatoire (tel que les masques, gants, blouses…). Il permet en outre à l’entreprise partenaire de prévoir et d’adapter ses équipements.
Les solutions digitalisées sont indispensables afin de rendre plus facile et plus rapide cette communication entre les donneurs d’ordres, les chargeurs, les entreprises de transport et les conducteurs.
Nous imaginons mal l’ensemble des acteurs procéder à la mise jour de leurs documents et l’envoi de ces informations à chacune des parties via un support papier ou même par mail.
Nous avons pensé dans le cadre de notre démarche solidaire, à donner un accès gratuit à notre site eProtocole. Cette application permet la mise en ligne du protocole et la validation par les différentes parties. L’entreprise de transport a donc les éléments en amont de la prestation et peut ainsi diffuser l’information à ses sous-traitants et à ses conducteurs. Lorsque le conducteur approche du site protocolé, il a accès au document lui indiquant entre autres les différentes mesures sanitaires mise en place sur le site.
Il est indispensable que les mesures sanitaires soient connues de tous afin de permettre leur application et leur respect. Ces opérations doivent se dérouler en toute sécurité sans pour autant ralentir le rythme d’exécution des différentes prestations.
Toutes les mesures mises en place ont un seul et même objectif : stopper la propagation de l’épidémie et relancer notre économie, tout en assurant la continuité de la supply chain.
Pour en savoir plus : www.eprotocole.fr/
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