L’explosion d’Internet et de la mobilité dans la deuxième moitié des années 2000 a fait évoluer les attentes en matière de consommation. En lien avec les potentialités offertes par Internet, le consommateur veut « tout, tout de suite » : l’information produit, le choix et la mise à disposition de l’achat. Les Pure Players (Amazon, Cdiscount…) ont été les premiers à répondre – à une partie de ces attentes – grâce à des références produits (quasi) illimitées et disponibles à toute heure du jour et de la nuit. Cette révolution du commerce implique une révolution logistique dans laquelle le « Goods to Man » a un rôle prépondérant à jouer : via la robotisation des entrepôts, le produit vient au préparateur de commande et non l’inverse. Cette inversion des rapports, qui met l’humain au cœur du système logistique, est en passe de s’imposer comme un facteur clé de compétitivité pour une logistique en pleine mutation.
C’est dans ce contexte que la société Scallog entre en jeu. Cette jeune société française fondée en 2013 travaille déjà avec des clients de renoms en France et se nourrit d’ambitions fortes au niveau international. Son souhait est de devenir un acteur reconnu dans son domaine et de démocratiser l’automatisation des entrepôts logistiques à l’échelle mondial.
La robotisation de la logistique en entrepôt : le corollaire de la transformation du commerce
Comme de nombreux secteurs économiques, la logistique n’échappe pas à la tendance d’automatiser de plus en plus de tâches. La révolution du commerce de détail demande la mise en place de solutions d’automatisation pour gagner en productivité. Toutefois, le degré de mécanisation et de robotisation des entrepôts varie d’un secteur à l’autre, voire d’une activité à l’autre au sein de la même organisation. Et compte-tenu de l’investissement à réaliser, les entreprises ne se lancent dans un projet d’automatisation complète que si le rapport coût/bénéfices (qualité de service, gains de productivité et de compétitivité, agilité au changement) le justifie pleinement.
Selon le Cisma (syndicat de la Construction Infrastructure Sidérurgie et Manutention), 70% des entrepôts actuels en France sont exploités manuellement sans automatisation, 20% sont mécanisés et seulement 10% des entrepôts sont automatisés. Dans les entrepôts de distribution B2B et B2C, 50% des coûts de main d’œuvre sont dus aux tâches de picking, en particulier pour l’exécution des préparations des commandes (ex : e-commerce), et 50% à 70% de ce temps est consacré aux déplacements.
Le taux d’automatisation reste peu élevé et est aujourd’hui principalement couvert par des systèmes de type ASRS (Automated Storage and Retrieval Systems) : tours de stockage (mini load, shuttle), carrousels et, plus marginalement, cubes de stockage.
Les systèmes robotisés de type « robot mobile/ AGV / AMR » et « armoires mobiles » (Scallog) sont des systèmes émergents encore peu connu mais qui ont vocation à accélérer l’automatisation de la préparation de commande, grâce à des coûts plus faibles et une plus grande scalabilité.
Un exemple de robotisation : la solution Scallog System
Les robots se montrent particulièrement adaptés aux contraintes du e-commerce où il est nécessaire de pouvoir traiter un grand nombre de petites commandes au coût le plus faible.
Un système « Goods-To-Man » basé sur des robots mobiles présente l’avantage d’être une solution accessible, simple et flexible. Les systèmes mobiles associés à une préparation put-to-light permettent d’optimiser le temps de préparation et de réduire les déplacements des opérateurs dans l’entrepôt. Les unités de stockage (armoires/racks/étagères/palettes) sont en effet déplacées par des robots qui les amènent en zone de préparation. L’opérateur reçoit en continu des colis et peut ainsi préparer plusieurs commandes en même temps.
Des startups ont ainsi mis au point le principe des « armoires mobiles ». C’est le cas de Scallog avec pour objectif de démocratiser l’accès aux robots dans les entrepôts logistiques. Avec cette nouvelle génération de robots, cela devient très simple de déployer un système automatisé dans une structure même en location. Les entrepôts peuvent être agrandis ou déménagés très facilement, sans avoir à toucher au bâtiment et à son environnement …
Le système n’ayant aucun ancrage au sol, il peut être déployé sur des entrepôts de toute taille avec un ROI très rapide en moyenne sous 2 ans. Les robots Boby peuvent être déployés en une journée. Guidés par un lecteur optique, ils vont suivre des bandes collées au sol et se déplacent dans la zone qui leur est dédiée. Le système peut être déplacé très simplement en collant à nouveau des bandes dans l’espace souhaité.
Le robot au service de l’homme
La lutte contre la souffrance et la sécurité au travail n’est pas un enjeu nouveau et va rendre nécessaire, à terme, une politique de robotisation intelligente dans les entrepôts. Ainsi, pour les postes de travail tournants, les poids ne peuvent excéder 15 kg pour une femme et 25 kg pour un homme. 80% des prises doivent se situer à hauteur d’épaule. Il faut également considérer qu’avec le recul de l’âge de la retraite, les employés en fin de carrière ne peuvent plus assurer certaines manipulations dans des positions dites difficiles, ou parcourir aisément 15 km par jour en entrepôt. Ces contraintes légales et organisationnelles justifient la conception et la mise en œuvre de solutions robotisées au service de l’humain. Scallog intervient à ce premier niveau, sans toutefois remettre en question l’emploi. Opérateurs et opératrices restent au cœur du système de commande, mais bénéficient de conditions de travail plus sûres.
Le Goods to Man promeut une robotisation humaniste et non humanoïde, c’est-à-dire une robotisation dont la finalité se situe au-delà de la simple prouesse technologique. Loin d’être l’esclave de la machine, le salarié se trouve libéré de gestes parasites. La robotisation confère au préparateur de commandes un rôle plus stratégique dans la supply chain. Les salariés deviennent des partenaires directs du client final en pilotant les stocks depuis leurs stations ergonomiques, ils travaillent avec plus de sécurité et moins de risque d’erreur. La revalorisation de leur métier est rendue possible par le fait que les tâches à moindre valeur ajoutée sont assurées par les robots. De plus, les préparateurs de commande se voient délivrés de l’obligation de marcher 15km/jour entraînant fatigue et risques musculosquelettique. En bref, ce sont eux, les premiers bénéficiaires du Goods to Man. Parallèlement, le consommateur final bénéficie d’un service toujours plus rapide, tout en sachant que son acte d’achat est socialement responsable.
Il est grand temps aujourd’hui de parler de robotisation de manière dépassionnée et moins anxiogène. Non, le robot n’est pas l’ennemi systématique du travailleur. Oui, il est peut-être son meilleur allié pour améliorer son bien-être et revaloriser son emploi !
En déployant une offre souple, accessible et innovante basée sur le Goods To Man, Scallog permet à des entreprises de toute taille d’optimiser la logistique de leur préparation de commande et d’en faire un outil de compétitivité capable d’accompagner la révolution du commerce en cours avec une action bénéfique à toutes les parties prenantes… Salariés compris !
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